Monaco urbanisation en mer

Principauté de Monaco

Monaco urbanisation en mer

Principauté de Monaco

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En 2008, la principauté de Monaco lance l’idée d’un projet d’extension en mer exceptionnel. Il s’agit alors de bâtir une presqu'île au large du Larvotto d'une quinzaine d'hectares. Ancrée à 50 mètres de profondeur, sans remblais, elle devait s'étirer sur un kilomètre. La crise financière de 2008 contraindra finalement la principauté de Monaco à remettre à plus tard l’extension offshore (voir Projet Anse du Portier, Monaco, 2015).

C’est à l’échelle du paysage littoral méditerranéen que nous mesurons l’envergure de ce projet exceptionnel. Au cœur de la baie de la Principauté de Monaco, ce site est privilégié par la beauté de ses vastes panoramas, par son climat  où la nature se développe généreusement.

Continuité paysagère et transposition

Il existe à l’échelle du littoral des composants naturels puissants qui ont inspiré le concept du projet : il s’agit des caps côtiers qui jalonnent la côte méditerranéenne dont les références les plus fameuses sont Saint Jean Cap Ferrat, le Fort de Brégançon, le Cap d’Antibes, Porto Fino. A l’image de ces entités du paysage maritime méditerranéen, nous proposons de concevoir un nouveau « cap naturel » côtier, dont la mesure, les composants naturels dessineraient une nouvelle géographie, support de paysages, de nouveaux cadres de vies.

Cette presqu’île, entité légitime du paysage côtier, est transposée par des moyens artificiels. Ses composants, ses caractéristiques de relief, son exposition, ses textures minérales et végétales offrent un cadre géographique dont le langage est familier.

Stratification du paysage

La forte topographie monégasque offre des qualités singulières. Le paysage existant est stratifié et se développe verticalement depuis le sol selon un principe d’espaces publics en terrasses successives jusqu’aux toitures des édifices. Cette stratification des plantations et l’accumulation de toutes sortes de micro-paysages permettent de percevoir un paysage opulent et unitaire. Nous proposons d’appliquer ce principe de stratification à tous les composants du futur parc.

Chaque strate du paysage (les sols minéraux et végétaux, les arbres, l’eau ...) est conçue de façon indépendante et se superpose aux autres. Ce mode de composition permet d’aborder les différentes échelles de cohérence du paysage, et d’y insérer toutes les fonctions nécessaires aux usages.

Espaces publics et système de parcs

Un vaste espace public garantit la multiplicité d’usages. Il s’agit principalement de quais de promenades, de places et de squares. Les espaces publics composent un important réseau, et l’intégralité du site est praticable en connexion avec la ville. Les places contribuent à amplifier la fluidité des usages et multiplient les points de vue remarquables.

Il existe une imbrication unique et exemplaire des espaces publics et privés à travers la cohérence esthétique du paysage dans son ensemble. La vision unitaire du paysage abolit la perception des limites physiques entre usages publics et privés, renforçant ainsi la dimension « géographique » du futur paysage.

Le port, étroitement lié au système de parcs par bénéficie du réseau d’espaces publics et de la structure paysagère. Depuis la côte, des quais se développent en continu sur l’ensemble de la plateforme, permettant d’explorer toutes les « facettes » de ce paysage côtier. Le port est alors accessible depuis chaque îlot bâti de l’extension en mer à travers les nombreuses séquences de places, de jardins et des promenades du parc.

 

data
Année :
2008
Statut :
Étude
Programme :
Grands territoires, Quartiers et stratégies urbaines, Espaces publics
Maîtrise d'ouvrage :

MCDC, Monte Carlo Development Company Ltd, 

Équipe :

MDP Michel Desvigne Paysagiste
Foster + Partners, Architectes
Roberts a.m Stern architects llp,
Arquitectonica, BY-S,
OTH

Superficie :

 15 ha