Les recherches sur les forêts menées par le laboratoire paysager d'Alnarp sont ce que j'ai toujours voulu faire : variations de textures et de densités, dialogue entre ordre géométrique et aléas mesurés, jeux avec les altérations du temps, composition d'une miniature de forêt...
En tant qu'architecte paysagiste, j’ai réalisé de telles expériences au gré des opportunités, parfois clandestinement tant cette esthétique s’éloigne des stéréotypes attendus. Ces éléments forestiers miniatures sont donc dispersées, atomisées dans le temps et l'espace.
Lorsque j'ai découvert les travaux du laboratoire paysager d'Alnarp en 2014, lors d'une conférence de M. Gustavson, organisée par Dorothée Imbert, cela a été un choc : toutes mes tentatives, mes essais, mes rêves se trouvaient rassemblés dans un seul lieu en une magnifique mosaïque didactique, une sorte de bibliothèque vivante.
Plus tard, la visite des sites d'Alnarp avec M. Gustavson et quelques acteurs de l'université a été très excitante. J'ai dû prendre la mesure du caractère pédagogique d'une telle œuvre : faire l'expérience physique de l'espace, des transparences, de la lumière, des couleurs, de la prise au vent de ces prototypes, est formateur comme rien d'autre. Surtout, pouvoir les comparer entre eux et les étalonner, est unique.
J’ai la chance de contribuer à orienter le développement du campus, c’est un honneur qui me réjouit.
Michel Desvigne
SLU Campus
MDP Michel Desvigne Paysagiste
450 ha