Le paysage de Central Artery fait partie du Boston park de F.L. Olmsted : ses dimensions et sa linéarité, qui évoquent un fleuve ou une rive, en font un maillon complémentaire de ce système de parcs. La reconquête impressionnante de ce morceau de territoire cherche à redonner une sorte de virginité, tout au moins d’indétermination, qui rappelle son aspect du 19^ème siècle.

Central Artery ne sera pas redéfini par la seule création d’espaces publics mais  par l’invention d’un paysage élémentaire, essentiel à l’échelle de cette partie emblématique du centre-ville.

Nous imaginons une strate arborée imposante et unitaire, une sorte de socle végétal pour la ville. De grands arbres majestueux composent la canopée élevée d’une forêt très aérée. Sous ces frondaisons, à l’image du cœur de campus de Harvard, des espaces publics urbains extrêmement fréquentés peuvent se déployer.

Le dispositif que nous proposons repose sur la transposition des techniques forestières en milieu urbain. Comme en forêt, les plantations s’organisent selon une grille orthogonale qui simplifie la mise en œuvre et l’entretien. Malgré la densité des arbres, cette géométrie régulière offre de grandes transparences visuelles.