Les trois branches du TGV méditerranée se rejoignent sur le massif des Angles, près d’Avignon. Un double viaduc en béton blanc s’élance à 50 m au-dessus du Rhône, pour atterrir sur la plaine de la Courtine, à la confluence du Rhône et de la Durance. Les paysages qui accompagnent de tels projets d’infrastructure, cherchent en général à préserver l’existant en minimisant la présence de l’ouvrage bâti. Nous pensons au contraire qu’en terme d’échelle, infrastructure et grand paysage sont comparables.
Notre proposition est d’adapter le chantier de construction aux lignes révélées par les photographies aériennes. Qu’il s’agisse de la création de clairières, de mouvements de terres ou d’excavations, chaque intervention prend en compte la topographie et les alignements existants. Les blessures infligées à la garrigue seront moins dommageables. Une fois la végétation établie, chaque parcelle de terrain reprendra sa place.
Au-delà du franchissement du Rhône, cette démarche nous conduit à une relecture des traces agricoles aux abords de la gare d’Avignon. La structure paysagère composée par les anciennes haies brise-vent offre un cadre préalable au développement urbanistique du quartier de la Courtine.
SNCF
Michel Desvigne Paysagiste, associé à Christine Dalnoky
RFR Jean-François Blassel, Architecte ingénieur
Michel Virlogeux, ingénieur-conseil
Deux viaducs de 1 500 m de long ;
838 préfabriqués en béton blanc ;
38 piles, dont 12 dans le Rhône.