Les jardins de la Lironde s’inscrivent dans un projet d’aménagement de quartiers-jardins porté par l’architecte urbaniste Christian de Portzamparc. Cette recherche sur un mode d’urbanisation des périphéries repose sur une implantation discontinue, économe en territoire, ancré dans sa géographie. Au sein de ce parc, le bâti est concentré en « îles » formées d’immeubles de différentes tailles. La majeure partie de ce morceau de campagne dans Montpellier reste libre de constructions, occupée par un paysage combinant parc public et jardins privés.
Le paysage s’inspire des composants ruraux déjà présents sur le site qu’il réinterprète : prairies, garrigues, haies, bosquets. Mettant à profit les lieux à faible dénivelé et les espaces générés par l’implantation de bassins de rétention, une succession de prairies fleuries permet d’unifier dans un continuum végétal les différents éléments du parc. Le respect de la topographie est l’occasion de multiplier les talus plantés pour insérer clôtures et murs de soutènement dans la végétation.
D’est en ouest, les prairies sont ponctuées de haies vives non taillées qui dissimulent les clôtures et délimitent les jardins privés. Les parkings sont densément plantés suivant une trame orthogonale aux bâtiments. Cette dernière s’étend de manière aléatoire aux espaces contigus afin de créer une strate arborée généreuse qui ombrage les surfaces minérales et instaure une présence forte et cohérente du végétal à l’échelle du territoire.
Ville de Montpellier
MDP Michel Desvigne Paysagiste, en collaboration avec Christine Dalnoky
Christian de Portzamparc, architecte urbaniste (mandataire)
16 ha