Plan Guide DES RIVES DE MEUSE 

Le plan directeur amorce la transformation des rives de la Meuse, en amont et en aval de Liège sur un territoire de 83km², et concerne 13 communes. Nous souhaitons faire évoluer ce vaste territoire fortement artificialisé en une « vallée parc ». Afin de bâtir la nouvelle charpente paysagère de cette plaine alluviale, nous préconisons de créer, par addition de grandes et petites opérations, une trame d’espaces densément plantés.

Le premier objectif est de redonner vie au fleuve et à ses abords en recomposant un paysage de ripisylve. Étant donné le caractère majoritairement routier des berges, nous nous référons à la typologie paysagère du « Parkway » (ou voie densément plantée) qui permet de construire un vocabulaire paysager commun, garant d’unité, mais flexible et adaptable aux différentes configurations et usages de l’espace public. 

Nous proposons également de compléter et valoriser le chapelet d’espaces verts de la vallée. L’identification de ces espaces permettra de sanctuariser des espaces non bâtis qui créeront un archipel d’espaces publics et naturels le long de la Meuse, mais également le long des différents tracés du Ravel.

Le troisième objectif est de créer une trame paysagère propre aux zones densément habitées qui constituent 47% des surfaces du territoire. L’espace public y est actuellement très minéral et dépourvu de surfaces végétalisées et de couvert arboré. Nous imaginons des  plantations denses de type naturaliste, créant un « cordon boisé » dont le rythme et la densité s’adaptent aux gabarits des voies, aux usages et aux spécificités des communes.

Enfin, il faut investir les espaces artificialisés des zones d’activités économiques qui occupent 54% du linéaire des berges. On peut imaginer l’évolution de ces espaces à moyen et long terme, en adaptant leur système de gestion des eaux concernant l’infiltration des eaux pluviales et la gestion du risque d’inondation lié au fleuve. La création de bassins et de noues d’infiltration, outre la désimperméabilisation induite, permettrait la création de trames végétales arborées dans ces espaces qui constituent en grande partie le paysage fluvial, figure principale et identitaire de la vallée.