Autour du dôme construit par Richard Rogers sur la péninsule de Greenwich, il nous a été demandé d’aménager le site pour l’exposition du Millenium, avec l’idée de le préparer à accueillir une ville dans trente ans. Le projet consiste à donner une qualité paysagère à cette presqu’île, en composant non pas le préverdissement demandé, mais un cadre qui pourra accueillir, plus tard un 'bout' de ville. Sans trace récupérable, sans programme porteur, il reste possible de se référer à l’échelle géographique, à une cohérence géologique et écologique. L’ensemble du site est géré par une trame, qui permet de sculpter des clairières, isolant les arbres destinés à grandir. Sans hiérarchie par le dessin ni caprice esthétique, seules comptent ici les règles de plantation. Dans ce méandre de la Tamise, le terrain était tellement pollué par les activités industrielles passées qu’il a fallu creuser sur un mètre cinquante de profondeur. La leçon de cette expérience concerne la gestion du temps. Notre intervention s’apparente plus à une infrastructure qu’à un parc. Elle ne répond pas directement à la commande et s’attache à produire une texture, des matières, plutôt qu’une forme. La démarche relève cependant bien du projet, créant un milieu vivant par des processus artificiels : une nature intermédiaire.
English Partnerships Greenwich Peninsula
MDP, associé à Christine Dalnoky / Rogers Stirk harbour + Partners, Architectes / WSAtkins, Ingénieurs
150 ha