Un parc inspiré du grand paysage de l'arrière pays niçois

Ce grand parc urbain de 10 hectares se déploie sur la deuxième séquence de la promenade du Paillon qui recouvre le fleuve éponyme.

La première séquence, qui part de la mer, présente un vocabulaire jardiné aux vastes pelouses ouvertes sur la ville. Puis dans une complémentarité esthétique et programmatique, le nouveau parc, aux plantations denses et continues, orchestre la transition vers l’arrière pays.

Dans un travail de transposition très précis, nous avons miniaturisé la vallée sèche du Paillon qui se découvre en amont. La rivière et son lit de galets, la ripisylve et les versants boisés sont transformés en un objet paysager sur dalle à l’artifice assumé. La palette végétale est composée d’espèces indigènes de la Riviera et des Alpes Maritimes.  

La vallée sèche est figurée par un lit de galets et d’enrochements en pierre calcaire claire qui alterne avec des surfaces végétalisées. De part et d’autre se succèdent la pelouse et la prairie fleurie (vastes espaces ouverts libres d’appropriation) et le boisement (véritable écosystème forestier). Cette miniature d’écosystème méditerranéen s’étend dans la ville par la plantation des voies alentour.

La clairière centrale offre une percée visuelle sur les montagnes à l’arrière plan et crée un jeu avec le grand paysage. Les différences d’altimétrie créent une multiplicité de points de vue et de situations. Les tracés sinueux des principaux cheminements et du système de fil d’eau et de bassins reflètent la rivière qui sillonne en dessous. Le dessin de ce nouveau ruban ‘naturel’ est imprégné de la géomorphologie de la vallée du Paillon.

Des Folies, de forme circulaire, répondent à des usages multiples et ponctuent cette nouvelle promenade des arbres. Leurs couleurs primaires, aussi vives que les pigments purs de l’artiste Yves Klein, semblent s’être échappées du MAMAC, le musée d’art contemporain, magnifié dans ce nouvel écrin végétal.