Un immeuble de bureaux composé de deux bâtiments datant des années 1970, encadre un jardin intérieur d’environ 5 500 m².
Sa restructuration est l’occasion de requalifier l’ensemble des espaces extérieurs en un paysage cohérent, qualitatif et durable.
Le jardin central est aujourd’hui divisé en deux parties très différentes, séparées par une promenade couverte. La plus grande est constituée d’une vaste pelouse recouvrant la dalle d’un parking. La seconde, située un niveau plus bas, se caractérise par quelques arbres de grandes taille plantés dans un jardin en pleine terre.
Le projet prévoit d’introduire une forte présence végétale sous la forme d’une forêt miniature réunissant les deux niveaux. Ce paysage unitaire est parcouru de cheminements multipliant les situations. Les contraintes techniques sont ici déterminantes. L’enjeu est de parvenir à une écriture commune, malgré les différences de contraintes au sol. Planter sur dalle requiert une technicité que nous avons mis en œuvre dans de nombreux projets.
Le jardin sur dalle est constitué d’une nappe de sol constante d’environ 80 cm, modelé par des ilots végétalisés épaissi par un remplissage en blocs de polystyrène expansé. Elle incorpore l’implantation d’arbres disposés au droit de poteaux de la structure du parking. Les ondulations successives et irrégulières dessinent un paysage riche. Cette topographie inattendue est minutieusement travaillée pour ménager des chemins en gravier légèrement en creux, dont les pentes et les tranchées drainantes participent à la gestion des eaux de pluie.
La partie en pleine terre est densément plantée (1 arbre / 14 m²). Elle est traversée par un chemin en creux, dont la rigole centrale récupère les eaux pluviales pour les conduire à un bassin de rétention constituant un point de centralité dans cette partie du jardin.
L’ensemble des chemins sont particulièrement soignés. Les talus qui les encadrent constituent les premiers plans visibles où sont implantés les couvre-sols d’un sous-bois riche et foisonnant. Ils constituent des jardins dans un paysage plus large dont les couvre sols plus simples ne nécessitent pas un entretien aussi méticuleux.
Kolmont
MDP Michel Desvigne Paysagiste
B2AI architects
SUREAL, sustainability experts
5 500 m²