Trois missions conjuguées : Création d’un très grand parc de 2,4 hectares - Réalisation des espaces publics - Aménagement des espaces extérieurs de la Fondation Emerige (pointe amont)

Présents sur l’île depuis le début de son réaménagement, notamment avec le jardin de préfiguration, nous avons assisté à l’évolution de son schéma urbanistique. Celui-ci a permis le déclassement de terrains constructibles au bénéfice d’un parc. Situation rappelant la création du Parc aux Angéliques à Bordeaux qui ne relevait pas non plus d’une vision préalable. L’importance de laisser de grands vides unitaires dans la ville s’était imposée, au fil des discussions avec les élus. Le parc de l’île Seguin appartient à un système de parcs (bois de Boulogne, parc de Saint-Cloud) et s’inscrit face aux coteaux de la Seine. Orienté plein sud et descendant jusqu’au fleuve, son dessin simple et cohérent tire parti, au maximum, de ce cadre unique. Une très grande pelouse s’incline en forte pente, jusqu’à la berge. De grands arbres, chênes et pins, y sont plantés de manière diffuse. Les quais abaissés, plantés de peupliers, permettent au regard des usagers de la pelouse de filer jusqu’à la Seine. Dans la forte pente de la pelouse sont sculptés deux canyons invisibles en perspective. Des passerelles enjambent ces chemins en creux, de faible dénivelé, qui relient le quartier et la berge. Dans la partie haute, à hauteur du quartier, les deux canyons, ou vallons, évoluent  en une place-clairière. Celle-ci s’étend jusqu’à la voie centrale du quartier et offre une nouvelle façon d’entrer dans le parc. Un bourrelet boisé s’installe entre le quartier nord et le chemin de crête de la pelouse. Ce boisement très dense crée des échappées visuelles à la manière des coulisses de théâtre tout en détachant le quartier du parc. Le parc relie les deux esplanades en contact avec les pointes, de part et d’autre du nouveau quartier. Ces places-jardins conjuguent les usages intenses de la place (Fondation Emerige et Seine Musicale sur les pointes) à une très forte présence végétale. Le tracé géométrique de ces grandes esplanades minérales plantées de mails est associé à des bosquets libres constitués d’arbres de grand développement. Les espaces publics du quartier, la rue centrale et les traversées qui permettent de rejoindre les deux rives, sont des miniaturisations de ces esplanades.