Le parc du nouveau musée du Louvre à Abu Dhabi intériorise et miniaturise le paysage environnant qu’il évoque. A l’image des jardins paysagers anglais du XVIIIème siècle, cette démarche propose de réassembler et mettre en scène le paysage du site dans lequel il s’insère, ici le désert. La topographie graphique, sa flore inattendue, la convergence avec la mer ou encore la façon dont l’homme est capable de cultiver le désert, sont autant d’éléments dont le projet s’inspire et tire parti.

Nous avons plus particulièrement été impressionnés par l’ampleur, la diversité et la richesse des formes de l’agriculture contemporaine d’Abu Dhabi. Les structures agricoles d’une géométrie presque abstraite, élémentaire, superposées à la texture fine du désert constituent les composants principaux du projet, révélateur de la beauté du paysage naturel. Leur transposition à l’échelle du musée permet d’organiser une série de jardins reliés par une promenade inscrite dans un paysage naturaliste de dunes et de lagunes à l’artifice explicite.