À vol d’oiseau, le Parc Draï Eechelen se situe à 600 mètres du noyau de la ville de Luxembourg. Les hauteurs du parc surplombent les profondes vallées. La fortification qui y fut édifiée par l’ingénieur Vauban a été renforcée et transformée au cours des trois siècles suivant, offrant aujourd’hui une étonnante figure d’ingénierie militaire. A partir des années 90, le site fait l’objet d’un programme de revalorisation du patrimoine historique et de développement culturel.

En 2006 le MUDAM, le Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, réalisé par Leoh Ming Pei, y est inauguré. Les 8 hectares du parc Dräi Eechelen s’étirent de la place de l’Europe jusqu’aux voies ferrées en contre-bas. Ils traversent un paysage composite, des coteaux boisés à la vaste clairière du plateau. 

Le projet se distingue par une intervention minimaliste, inspirée par la topographie du lieu afin d'établir un nouveau dialogue entre situation contemporaine et vestige archéologique. La clairière, située au cœur du dispositif historique, retrouve une visibilité à grande échelle, repérable notamment depuis la Vieille Ville. Les contours du parc sont redessinés par une requalification précise des lisières. Par endroit, de grands arbres solitaires dominent la plaine.

Une large rampe minérale très plantée crée une corrélation intime entre la place de l’Europe et le cadre boisé. Son pavage aux joints engazonnés se présente comme un paysage. Le parvis à caractère semi-urbain devant le MUDAM, avec ses pins et ses hêtres, est un lieu agréable dont l’aménagement permet l’organisation de manifestations diverses. Il se développe sur environ 4000 m² de part et d’autre de l’axe du musée. Par leur simplicité ces aménagements facilitent la lisibilité du site.