Actuellement la structure végétale existante aux abords de la dalle de la Défense se compose de quelques figures fragmentées : Parc André Malraux, île de Puteaux. Nous imaginons qu’une structure végétale plus vaste pourrait émerger, de la Seine à la Seine, afin de former une continuité du végétal accompagnant la puissante minéralité de la dalle et de ses constructions.
Les forêts d’Ile de France nous semblent des paysages exemplaires par leurs dimensions à l’échelle géographique, leurs statuts à l’échelle du territoire. Nos préoccupations contemporaines nous conduisent à considérer également ces entités paysagères pour leurs fonctions écologiques, leur rôle de régulation des équilibres des milieux, et d’introduction du vivant au cœur de la Cité. Selon nous, la superposition des matières, textures architecturales et vivantes corroborent l’expression des échelles et volumétries urbaines. Aussi, envisageons-nous une sorte de colonisation forestière.
Les espaces interstitiels jalonnant le boulevard circulaire représentent 10% de la surface totale de la dalle. Il s’agit d’une emprise significative de 7 hectares que nous proposons de planter de façon systématique et pragmatique. Ce territoire composé d’une multitude de fragments initie un processus de plantation par principe d’accumulation. Cette forêt de 40 000 arbres (30 000 chênes et charmes pour la futaie et 10 000 bouleaux pour la lisière), redonne par sa présence physique une échelle légitime au paysage dans un environnement architectural si singulièrement puissant.
Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD)
Michel Desvigne Paysagiste
AUC
Environ 30 ha