Le Musée royal de l’Afrique Centrale, est situé au cœur du paysage complexe et contrasté du parc de Tervuren, à quelques kilomètres de Bruxelles. Parking, habitations, jardin de quartier, jardin français, jardin intérieur, bois et forêt se juxtaposent de façon confuse. L’ambigüité qui émane de cet agrégat éclipse le caractère noble et majestueux du parc royal. Seule une articulation fine des échelles du jardin et de la forêt peut selon nous redonner aux espaces extérieurs leur cohérence originelle.
A l’échelle du quartier voisin, nous proposons de mettre en scène la monumentalité. L’arrivée des visiteurs du musée se fait dorénavant par l’avenue de Tervuren et conduit au nouveau stationnement. Planté d’arbres de haute futaie, il est pensé comme un sous-bois et figure le prolongement extérieur du musée. L’ancien parking qui offre un point de vue privilégié sur le musée est transposé en vaste espace public partagé par les visiteurs et les habitants du quartier.
Coté parc, tout en répondant à la recherche d’attraction d’un plus vaste public, nous devons être les gardiens de l’esprit du lieu. Les propositions conservent l’authenticité des espaces et des matériaux. Paradoxalement, nous considérons le vieillissement du parc comme un élément positif révélateur de sa matière forestière. Nous imaginons – à l’image de la création des pavillons du musée – l’installation subtile de lieux de modernité qui contrastent avec cette désuétude du parc savamment entretue.
Regie der Gebouwen
MDP Michel Desvigne Paysagiste
Stephane Beel Architecten
Origin Architecture & Engineering (restauration),
Niek Kortekaas (scenography),
Arup (stability),
RCR (techniques),
Daidalos Peutz (building physics and acoustics)