Le site Reuil-Malmaison de Novartis est en transformation. La rénovation d’un patrimoine architectural éclectique et la construction d’un important édifice universitaire est l’occasion de requalifier son parc

Le paysage porte la grandeur du site historique du château de Richelieu, et de son évolution sur près de trois siècles. En raison de l’allotissement du jardin et de constructions successives, le cadre paysager d’un jardin à la française s’est peu à peu transformé. Au fil du temps, les éléments les plus géométriques d’une composition rigoureuse se sont effacés au profit de formes et  d’ambiances plus naturalistes.

Considérant que le parc est une nature à contempler, nous avons prévu de le rendre accessible uniquement par une simple promenade. Le paysage garde son caractère bucolique, et sa cohérence d’ensemble est renforcée. Il ne s’agit pas de le réorganiser pour s’y regrouper, mais plutôt de disséminer des objets précieux et délicats pour s’y installer ponctuellement, et créer des lieux à l’atmosphère intimistes autour du lac existant et dans une grande pelouse.

Le nouveau projet architectural borde le parc sur près de 150 m. Il résout habilement la contradiction apparente entre la densité construite souhaitée et la préservation de l’espace naturel du parc. Un socle, ponctué d’édifices, de nombreux patios et terrasses constitue une sorte de topographie paysagère. Nous proposons de prolonger l’ambiance végétale des berges plantées du lac et des bassins dans les nombreux interstices de ce socle paysager.  Ici, la forme s’estompe entièrement au profit de la richesse de sa matière, de sa texture. Un véritable milieu vivant et son écologie y prennent place.