La présence d’œuvres artistique dans le Kant Park oblige à s’interroger sur la nature de l’intervention du paysagiste. En aucun cas il ne s’agit d’ajouter un dessin qui revendiquerait ce statut d’œuvre. Nous proposons au contraire un paysage avec lequel les artistes peuvent travailler. Nous établissons une distinction claire entre ce qui relève de l’art et ce qui relève de l’intervention architecturale.
Impressionnés par la modernité radicale de plusieurs projets d’architecture et d’urbanisme observés à Duisburg, c’est avec la même détermination esthétique que nous appréhendons Kant Park. La transformation de ce parc banal en un lieu prestigieux et contemporain, implique d’oublier sa composition démodée, et inversement de ne pas lui superposer une autre composition académique stéréotypée sans lien avec le site.
A la manière d’archéologues, nous avons examiné ce lieu, strate par strate. Le travail des textures assure la grande lisibilité des tracés et des surfaces au sol. Cette rigueur minimaliste se combine à la beauté généreuse des arbres existants.