Le plateau de Satory, huitième quartier de Versailles, est une grande clairière entourée de bois. Bordée sur sa partie sud par le début de la vallée de la Bièvre et ses étangs, elle surplombe, au nord, le domaine historique de Versailles. D’une superficie de 300 hectares, le plateau est marqué depuis longtemps par la présence presque exclusive de l’armée. La libération projetée des terrains militaires par le ministère de la Défense sur la partie ouest associée à la création d’une gare de la ligne 18 du métro du Grand Paris ( reliant Versailles-Chantiers, Saint-Quentin-en-Yvelines, la ville-campus du sud du plateau, Massy et Orly) en font un site clé pour l'accueil d'un futur quartier. Le futur pôle Satory Ouest Versailles regroupe des entreprises technologiques de pointe autour des thématiques des mobilités du futur, en dialogue avec les pôles automobiles et les multiples centres concernés du cluster Paris-Saclay.
L’héritage géographique et historique du plateau de Satory charpentant le site, le projet propose de jouer avec les composants présents et de les réinterpréter, afin de répondre aux enjeux actuels.
Lisière nord du plateau de Satory est traitée comme une géographie naturelle magnifiée. La terrasse ouverte vers le château étant devenue une route nationale, l’épaisseur du coteau boisé ménage l’espace nécessaire pour protéger le quartier des infrastructures routières.
Réinterprétation des axes boisés nord-sud traversant Satory qui ont une fonction architecturale et spatiale. De grands mails et de grandes promenades aux larges dimensions permettent la création d’espaces publics et de cheminements pour les piétons et les cyclistes. Ces liaisons nord-sud forment une succession de lignes d’horizon, délimitant une série de « salles » de dimensions variables, dans lesquelles s’installent les quartiers. Il s’agit d’un cadre physique qui, en intégrant l’existant, garantit une évolution des aménagements dans le temps.
L'Axe majeur nord- sud dessert les activités de recherche et développement ainsi que les futurs quartiers résidentiels. Au sud, il rejoint la lisière, où une grande promenade offre un incroyable balcon sur la vallée. Au nord, il concorde avec le point d’accès de la RD 91. L’axe majeur est ordonnancé par une importante présence végétale et par le nouveau pôle construit autour de la gare de la ligne 18.
Route Départementale 91, principal accès à Satory, intègre à la fois des flux importants et les espaces de vie liés à l’urbanisation. Dans ce faisceau de voies bordé de boisements s’insèrent les modes de circulation : voitures, transports en commun, vélo, piétons...
Le Paysage intermédiaire, traversé par un réseau de chemins orientés est-ouest, offre une continuité paysagère entre les quartiers et une succession d’espaces publics transversaux. Il est constitué de prairies parsemées d’arbres, telles qu’on en trouve dans certaines parties du parc de Versailles, près du Trianon. Dans un premier temps, ces espaces publics préfigurent et accompagnent l’évolution des quartiers qui deviendront, à terme, les espaces verts de proximité des différents quartiers.
La grande lisière Sud, dispose d'une vue sur la vallée de la Bièvre et ses étangs, mais les constructions lui tournent aujourd’hui le dos, et on préfèré y installer parkings et cours de services. Elle doit être requalifiée par l’épaississement du bois en rive du plateau. Des promenades en corniche, un chemin de crête est- ouest et un réseau de bassins de retenue des eaux d’écoulement du plateau s’y déploieront. Plus tard, elle pourra constituer, pour les développements urbains, non plus l’arrière-cour du plateau, mais une façade offrant des points de vue vers la vallée et les étangs de la Bièvre.
Etablir ou rétablir les chemins forestiers de ce site qui s’enracine dans les vallées.
La gestion des eaux pluviales s’appuie sur l’implantation ou la remise en état d’un réseau de bassins en rive du plateau, qui seront conçus à l’image du lac du mail d’Orsay, simple carré d’eau bordé de platanes.
Etablissement public d'aménagement Paris-Saclay (EPAPS)
MDP (mandataire) / Xaveer de Geyter, Floris Alkemade, Architectes-Urbanistes / AREP, mobilité
environ 300 ha