La figure de la vallée - une pelouse plus ou moins encaissée, bordée par des arbres et ouverte sur des vues lointaines, est une particularité des parcs bruxellois. Cette référence est ici réinterprétée dans une situation nouvelle et une écriture contemporaine. L’enjeu de cette transposition est d’offrir une échelle pertinente permettant d’intégrer le nouveau bâtiment, une tour de quinze étages, dans une enclave paysagère.

D’importantes masses végétales viennent constituer une lisière forte le long des parcelles voisines. Elles se glissent devant les grands arbres et parcs adjacents, donnant au visiteur l’illusion d’un paysage forestier étendu. Le dédoublement des lignes d’horizon et l’épaisseur donnée aux lisières offrent ainsi une certaine démesure au site et au nouveau bâtiment tout en ménageant des vues directes vers la rue.

Cet important « cadre » arboré autour d’une pelouse centrale intègre les nombreuses contraintes de services ; il permet avec simplicité de gérer les usages et les diverses connections entre le quartier, le nouveau bâtiment, ses espaces extérieurs et son parking sous-terrain, sans mettre en péril la lisibilité et l’échelle paysagère donnée à la parcelle.