Mise en scène du lien entre botanique et histoire de la navigation

Ce site emblématique intra-muros, qui accueillait L'École Nationale Supérieure Maritime, se transforme en Musée de la Marine, alliant patrimoine et innovation architecturale. Ses espaces paysagers mettent en récit l’histoire du site et de la navigation, grâce à une véritable scénographie de la botanique tressant esthétique, écologie et pédagogie.

Au cœur du complexe muséal, le jardin des cloîtres, ou jardin maritime, anime et structure l’espace. Sa dimension jardinée et intime s’inspire des cloîtres bretons plantés d’hortensias et d’azalées, refuges dans un climat côtier rude et venteux. Son foisonnement végétal suit un dessin souple et délicatement gradué inspiré des traces des vagues sur l'estran. Aux abords des cheminements, on trouve des sedums et des vivaces, faisant place progressivement à des arbustes et vivaces buissonnantes qui composent les jardin de galets. Puis arbustes et grandes vivaces forment les jardins augmentés. 

Au sud de ce jardin maritime, un grand patio décaissé accueille l'évocation d’une « forêt de bois de marine », planté de Chênes et de Pins sylvestres. Le Pin sylvestre, combinant force, flexibilité et relative légèreté, était utilisés pour les mâts, tandis que le chêne était couramment utilisé pour les structures portantes des navires. En prolongement du jardin du cloître, une terrasse en bois s'ouvre sur la canopée de ce mini boisement.

Bénéficiant de très bonnes conditions d’ensoleillement, la toiture des bâtiments est conçue comme un grand paysage unitaire, à la végétation basse et aux couleurs vibrantes typique des landes côtières bretonnes. La bruyère, avec ses teintes pourpres et violettes, et l'ajonc, avec ses fleurs jaunes éclatantes, créent une mosaïque de couleurs changeant au fil des saisons. Cette nouvelle nature diversifiée se fait hôte d’une grande richesse écologique.