Un parc respectueux du patrimoine arboré existant et à l’hydrographie structurante, en co conception avec les sarcellois

La mise en récit du parc et du domaine du Cèdre bleu s’appuie sur la poétique des lieux, son histoire et s’inspire du concept de « ville parc » forgé en 1997 par Philippe Panerai (étude dédiée à Sarcelles). Autrefois à l‘interface entre ville et campagne, l’ancien parc arboré du Cèdre Bleu et la prairie de la plaine de Chauffour appartiennent à une vaste continuité paysagère à l’échelle métropolitaine.

Adossé au talus élevé de la voie ferrée, ceint de murs et de clôtures, ce domaine réunit de multiples situations paysagères aux échelles et ambiances variées. Les bâtiments se déploient en lisière d’un parc public de 4.3 hectares. Le parc s’installe en creux de vallon et est structuré par un maillage de plantations. Les continuités boisées et la trame hydrographique dessinent une structure fondatrice pour le déploiement des constructions et l’implantation des programmes. Les franges récréatives et cultivées du parc, les architectures et leur parvis animés font le lien avec la ville.

Le centre du parc est occupé par une vaste prairie d’1.5 ha ponctuée de bosquets d’arbres ornementaux (existants conservés et nouveaux sujets). Cette généreuse surface enherbée, non déterminée, est investie par une programmation flexible et changeante.

La Charpente arborée se compose de quatre systèmes de plantations complémentaires. Les ripisylves, dans les vallons, s’installent le long des cours d’eau (petit Rosne, la Marlière). Les boisements forestiers, caractérisent les hauteurs du parc. Leur densité permet de composer un rideau de végétation réduisant les impacts visuels et sonores des voies ferrées. Les haies et vergers conservatoires se trouvent sur la plaine de Chauffour et les hauteurs du parc. Des arbres remarquables ponctuent librement l’ensemble du site. Distribués en bosquets ou isolés ils renforcent la dimension d’arboretum du parc.

Les rus du petit Rosne et de la Marlière sont renaturés, leurs lits élargis et leurs berges remodelées en pentes douces et irrégulières. La plaine de Chauffour est nivelée afin de créer un bassin et une zone humide contigües, servant à la récupération des eaux du site, à la gestion des crus, ainsi que de réserve écologique et ornithologique.

Le vallon joue un rôle majeur dans la mise en scène des architectures en lisières du parc : les constructions concentrées sur les hauteurs profitent de points de vue sur le vallon et sur les horizons forestiers plus lointains.