Profitant d’une boucle de l’Arno, un pont rectiligne franchit deux fois le fleuve. Ce geste minimal soulignant la direction principale de la vallée, permet à la fois de multiplier les liens entre les rives, de connecter deux voies anciennement séparées, et de contourner un village à protéger.

Au-delà de sa fonction première, l’implantation de l’infrastructure est l’occasion de valoriser le paysage classé des rives boisées et celui de l’agriculture traditionnelle par la création d’un parc public. Ce projet paysager constitue une avancée dans la stratégie à grande échelle, menée par la Province de Florence, pour l’aménagement progressif des rives de l’Arno.

Le parc est organisé autour de deux thèmes : l'accessibilité du paysage et de la découverte de l'enseignement agricole. Pour cela, le projet réinterprète la structure agricole riche de cette région, son esthétique et ses règles de gestion spécifiques. Il ne s’agit pas de mettre en place un décor accessible, mais un lieu de production, d’activités et d’échanges.

En faisant appel à des pratiques agricoles rudimentaires, le parc agricole prend immédiatement un sens et une cohérence, ainsi qu’une qualité architecturale familière et ludique. Le résultat acquière d’emblée la signification d’un espace physiquement praticable et compréhensible.