Le jardin de l’île Seguin, premier espace public à ouvrir sur l’île, préfigure sur environ 2 hectares le futur jardin central de l’île aménagée.

Cette préfiguration est une sorte de fondation, de première strate temporaire qui évolue au fur et à mesure des aménagements. Réaliser un jardin achevé et sophistiqué au cœur d’un chantier n’avait pas de sens. La composition géométrique du jardin joue avec la mémoire du lieu. L’ile est presque artificielle, elle a été en partie construite pour servir de socle à l’usine Renault. Les surfaces minérales du jardin s’inscrivent dans ces traces réinterprétées : simples rectangles de béton et de sable stabilisé organisant la succession des espaces, sur des niveaux différents où se développent les pelouses et les plantations pionnières. Cette végétation temporaire sera remplacée plus tard par des végétaux pérennes adaptés au nouvel environnement urbain. Le jardin est surtout l’observatoire privilégié du chantier de l’ile et plus largement du territoire boulonnais en pleine mutation.

Ce jardin met en scène de façon joyeuse et ludique le chantier qui l’entoure : immenses bacs à sable pour les enfants, jardins expérimentaux associatifs, pairies pour les pique-niques. C’est aussi un lieu susceptible d’accueillir des manifestations en plein air et un restaurant. Mais c’est avant tout un accès offert au public au cœur de la vallée de la Seine. On y découvre, selon un nouveau point de vue, l’étendue et la beauté des coteaux.