ARLES, LES MINIMES

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Une transposition du paysage du Parc Régional de Camargue. L’eau comme dessin

Le site des Minimes est une friche agricole de 6ha, à l’interface entre la ville et le grand paysage du Parc Régional de Camargue. Cette frange urbaine, au cœur d’un tissu urbain hétérogène et morcelé, est enclavée par des limites infrastructurelles (rails SNCF, aqueduc de Crau, Canal de Viguerait).

La contrainte de ces infrastructures linéaires est transformée en nouvelles continuités territoriales et écologiques. Afin que ce nouveau quartier devienne une référence en matière d’adaptation au changement climatique, un nouveau rapport entre la ville et l’eau est établi, notamment en réduisant les surfaces imperméables et en intégrant l’eau en tant qu’élément de composition urbaine.

Historiquement, le site des Minimes fait partie du système hydraulique des marais de la ville. Les Marais de Beauchamp (site Natura 2000) sont riches d’une multitude de zones humides d’eau douce (roselières, mares temporaires, marais à marée et ripisylves). Les éléments géographiques (naturels ou issus des pratiques agricoles) de ce territoire de la Camargue sont transposés et réutilisés dans le nouveau quartier. Cette géographie amplifiée met en valeur le système végétal lié à l’eau.

Le site est au point de contact de deux structures végétales et paysagères existantes, liées et complémentaires. L’une est régulière, composée d’alignements d’arbres et accompagnant les infrastructures et l’autre est plus naturaliste, composée de cordons boisés, marquant les espaces liés à l’eau. La déclinaison de ces deux structures en quatre composantes paysagères confère aux Minimes une identité paysagère enracinée dans la structure de la ville et son grand paysage environnant.

Le mail planté, dans la tradition des espaces plantés du sud, protège le site du bruit de la LGV et permet d’articuler les espaces publics et les systèmes de circulation. Cette trame arborée rigoureuse (Chênes, Micocouliers, Noyers…)  est complétée par des strates jardinées aux pieds des arbres ( Cistes, Euphorbes …). Une trame en venelles, bordée de longs bassins en acier, permet de déambuler au cœur du quartier.

La promenade haute prolonge le parvis de la Léproserie jusqu’au sommet du Viaduc de Craponne. Elle est bordée d’une ripisylve continue.

Le « forum romantique » est composé d’un parc ouvert et d’une promenade romantique reliant la place de la Léproserie à la Cité de l’image tout au sud de la parcelle. Ce paysage aux allures de forêt avec ses arbres de grande envergure aux floraisons remarquables (Aulne, Chêne, Orme… ) et son sous-bois propose une composition simple. Les sols sont vivants, perméables et les surfaces plantées sont légèrement décaissées afin de recevoir, ralentir et infiltrer l’ensemble des eaux pluviales.

La grande prairie est une transposition du paysage local à l’échelle du parvis de la cité de l’Image. Ce paysage horizontal, prairie sèche aux allures de jardin suspendu, souligne la silhouette nette du bâtiment. Dans la lisière sud, un nouveau bassin d’eau de faible profondeur compose un paysage de prairie humide spécifique de la Camargue ( grande roselière et petits bosquets isolés) et permet la gestion des eaux pluviales du quartier.

 

 

 

 

data
Année :
2023
Statut :
Concours
Programme :
Grands territoires, Espaces publics, Projets culturels
Maîtrise d'ouvrage :

Nexity villes et projets

Équipe :

RSHP, GRAU, MDP (Michel Desvignes Paysagistes), NGA (Neufville Gayet Architectes)

Superficie :

16ha