CORNICHE DE CASABLANCA

Casablanca, Maroc

CORNICHE DE CASABLANCA

Casablanca, Maroc

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Les corniches de Casablanca composent une ligne de côte découpées par l’Atlantique, aux paysages contrastés. D’est en ouest, des éperons rocheux encadrent l’anse fortifiée d’El Hank, la plage Lalla Meryen, puis celle d’Ain Diab. Les reliefs éclatés, la végétation éparse et les digues imposantes témoignent d’un milieu hostile, balayé par les vents puissants et rompu par les vagues.

Bien que la ville souffre aujourd’hui d’un déficit important d’espaces publics, ses habitants n’investissent la corniche que de manière informelle. L’urbanisme des années 1980 a délaissé ce front de mer, en maintenant l’océan à distance de la ville. C’est paradoxalement de cet environnement aride que le site tire son caractère sublime.

Notre proposition singularise et réunit deux entités paysagères distinctes. Le parc El Hank s’appuiera sur la digue pour offrir un espace urbain surplombant l’Atlantique. La plage d’Ain Diab, ancien territoire rural aujourd’hui gagné par la ville et cadré de pinèdes, donnera accès à l’océan.

Une promenade haute, le « baladoire », longe le littoral et relie ces deux entités. Cette dorsale continue réunit les différentes interventions paysagères et architecturales dans un aménagement clairement identifiable à l’échelle du territoire.

Une structure en « peigne » épaissit cette promenade, et compartimente la figure linéaire des corniches. L’orientation de ses ramifications varie, offrant tantôt une succession d’accroches au boulevard de la Corniche et aux grands axes de Casablanca (Parc El Hank), tantôt des jetées lancées vers le large (Plage d’Ain Diab).

Ces ramifications délimitent entre elles des lieux appropriables, au climat maitrisé, offrant les conditions nécessaires pour accueillir sur le littoral une végétation riche et des activités urbaines diversifiées.

Le Parc El Hank accueille des jardins arborés, et une programmation étroitement liée au contexte urbain : l’office du tourisme, des lieux de repos, un bassin et un skate-park proches des centres éducatifs, ainsi que les terrains de sport existants. La topographie douce des talus permet d’intégrer des équipements publics et privés, ainsi que gradins, assises et emmarchements.

Les ramifications de la plage d’Ain Diab sont constituées de places minérales très urbaines, prolongées par des jetées surplombant la plage. Elles sont disposées à intervalles réguliers (environ tous les 400 mètres). Orientées nord-est, elles définissent des anses abritées du vent d’ouest.

Les jetées prennent appui sur des murs bâtiments concentrant les équipements liés aux activités balnéaires : postes de secours et de surveillances, douches et sanitaires, locaux de maintenance, buvettes, accueils des clubs nautiques. De larges rampes mènent au creux d’anses bien abritées.Un paysage dunaire y est recomposé artificiellement. Les jetées retiennent et contiennent les sables, elles accompagnent le processus de sédimentation pour structurer l’avancé des dunes.

data
Année :
2016
Statut :
Concours
Programme :
Parcs, Espaces publics
Maîtrise d'ouvrage :

Casablanca Aménagement SA

Équipe :

MDP Michel Desvigne Paysagiste
JACOBS (Mandataire)
Groupe3architectes

Superficie :

3,5 km