Un jardin historique revisité

Entre 2013 et 2018, les jardins des Boulingrins créés par l'architecte paysagiste André Edouard à la fin du XIX^ème siècle, se sont entièrement effacés afin d’accueillir d’imposants pavillons éphémères, le temps de la construction du projet One Monte-Carlo conçu par Richard Rogers. L’agence MDP a été chargée d’une mission de maitrise d’œuvre complète pour les faire renaître en moins d’une année (2018-2019).

Le nouveau jardin renoue avec la figure classique du Boulingrin. Il apparait comme une liaison tant physique qu’historique.

Dans l’axe du Casino, l’alternance de deux longs décaissements engazonnés et de trois bassins rétablit la perspective monumentale. De part et d’autres, deux promenades latérales suivent une pente douce, protégés des rues avoisinantes par une enveloppe végétale où sont regroupés arbres et massifs. Cet écrin tout en épaisseur permet de raccorder topographiquement la composition régulière des boulingrins aux niveaux irréguliers d’un contexte urbain composite.

La figure d’ensemble est traversée à quatre reprises par de larges « paliers plantés ». Il s’agit de rampes et de paliers permettant l’accessibilité des promenades latérales aux personnes à mobilité réduite. Chaque traversée offre un milieu miniaturisé dont la palette végétale correspondant à une région géographique spécifique.

Vu depuis la place du Casino, le jardin des Boulingrins s’élève en paliers successifs, séquence de milieux végétaux renouant avec la tradition d’une région aux jardins exotiques réputés. En amont, le jardin offre une vue magnifique sur la place du Casino.