Meudon Campus

Meudon, France

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Meudon, France

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La réalisation du parc de Meudon campus témoigne de ce temps long nécessaire à l’avènement du paysage. Après une première réalisation en 2006, la requalification des bâtiments B1 et B2 dix ans plus tard, est l’opportunité d’un retour sur le terrain, et d’une évolution qualitative du jardin.

2006 

Au sud de l’île Seguin, le pont Seibert enjambe un bras de la Seine.  Il gagne les coteaux de Meudon dont les pentes abruptes construisent un amphithéâtre remarquable. Dans la continuité de cet axe, une place offre de larges perspectives sur le paysage de la vallée de la Seine. Les espace extérieurs du campus accueille un imposant boisement : les espèces indigènes descendent des coteaux et envahissent le site jusqu’aux berges.

Des bouleaux, assez rustiques  pour croître dans un sol peu épais,  couvrent les espaces dédiés aux parkings.  Les lierres entourent la base des bâtiments. La quantité exceptionnelle d’arbres que cette vision naturaliste propose permet d’obtenir une présence végétale immédiate malgré le jeune âge des plantations.

Plus en aval, les bouleaux cèdent leur place aux saules, aulnes, peupliers et cyprès chauves. Ces arbres de ripisylve ombragent une zone humide située en contre-bas des bâtiments. Les eaux de pluie gagnent la dépression par des petits canaux ; une faune et une flore spécifiques aux milieux humides s’installent dans ce sous-bois ponctuellement inondé. Des plantes semi-aquatiques (iris et roseaux) enrichissent la biodiversité et participent par phyto-remédiation au traitement local des eaux urbaines polluées.

2016

La requalification des bâtiments 1 et 2 sont l’occasion de régénérer les jardins. Malgré une croissance et une maturité satisfaisante, les arbres nécessitent une gestion précise. La sélection des sujets anciens, le remplacement de certains sujets renforce la stratégie végétale originelle en l’adaptant à la réalité du site. Il s’agit de maitriser la perception des édifices sur les coteaux et les vues sur le fleuve. Sur l’ensemble du campus, la terre est décompactée, aérée et amendée afin de favoriser la croissance des arbres et la repousse des herbacées. Les murs de soutènements recouverts de grimpantes renforcent visuellement cette impression de continuité physique entre parc et coteaux boisés.  Cette restructuration est également l’occasion de diversifier les usages

Au rez-de-jardin du bâtiment 2, une grande terrasse de 1000 m2 en bois s’infiltre dans le sous-bois. Cette étendue praticable permet d’accueillir de nouvelles activités (restauration, manifestations diverses) et facilite la fréquentation du site. 

data
Année :
2000 - 2016
Statut :
Construit
Programme :
Espaces publics, Jardins
Maîtrise d'ouvrage :

HINES France

Équipe :

MDP Michel Desvigne Paysagiste
Pei Partnership Architects

Superficie :

 3,8 ha (phase 1)