En 2008, la Qatar Museum Authority initie l’édification d’un nouveau musée à l’extrémité sud de la Corniche de Doha. La structure de ce bâtiment imaginé par l’architecte Jean Nouvel s’inspire des roses des sables.  Ce plan complexe possède une dimension ornementale évidente mais répond également aux nécessités programmatiques d’un équipement culturel d’envergure.

Suivant cette première ligne conceptuelle, l’aménagement des jardins et des différents accès au musée déclinent un vocabulaire formel évocateur de trois entités paysagères ancestrales: dune, mangrove et rawdah; elles sont autant l’empreinte de phénomènes naturels puissants que les témoins d’une relation culturale étroite des hommes à leur milieu.

Ce paysage métaphorique installe le palais historique Farik Al Salatah et le nouveau bâtiment dans une topographie ondulée, un milieu lagunaire et une série de jardins botaniques, agricoles et ornementaux. Une «dune» de béton texturé protège dans ses dépressions la végétation des riches «rawdah». Le long de la route de la corniche, ces espaces rencontrent l’eau d’une mangrove artificielle. Le paysage ne s’offre jamais dans son entier: le relief et les cheminements sinueux démultiplient les horizons et l’expérience sensorielle du lieu.