Requalification de l'acropole de Byrsa et réhabilitation du musée national
Un jardin de jardins
L'acropole de Byrsa, située sur le point culminant de la colline éponyme, bénéficie d’une localisation exceptionnelle. Ce site palimpseste, marqué par près de 3000 ans d’histoire punique et romaine, appelle un projet reflétant sa diversité culturelle et civilisationnelle. Mais diversité ne veut pas dire surabondance, telle celle que l'on peut actuellement observer concernant les bâtiments; accentuée par l'hétérogénéité du mobilier, de la signalétique et du revêtement. Les bâtiments sans valeur historique sont démolis afin de clarifier les différents lieux et tracés existants. Dans une mosaïque d’ambiances paysagères, trois légers pavillons circulaires viennent se poser au-dessus des ruines et accueillent une partie du programme muséal. Ces ‘couronnes’ ne nécessitent pas de fondations et peuvent être déplacées, pour des raisons archéologiques notamment. À proximité des ruines, des ombrières rythment le cheminement de possibles étapes.
Une mosaïque d'ambiances paysagères
Les nouveaux jardins sont des lieux à la géométrie élémentaire qui contrastent avec le paysage plus naturaliste de la colline de Byrsa. Chaque jardin présente un caractère différent, plus ou moins ornemental suivant les situations (enclos par les bâtiments ou exposé au grand paysage). Ceux situés à proximité des bâtiments - Jardin du Séminaire, Jardin du Scolasticat, des Oliviers et le Verger - constituent de nouvelles pièces autour desquelles s’organisent les espaces extérieurs. Plus en contrebas, les jardins du quartier Punique et des Absides mettent en scène les ruines existantes.
Une succession de terrasses
Une succession de terrasses romaines offrent de magnifiques vues sur le paysage environnant. Elles sont clairement délimitées et leur revêtement de sol (Pierres naturelles, graviers et stabilisé) volontairement limité afin de retrouver une cohérence globale. Nous inspirant de la promenade de l'Acropole à Athènes réalisée par l’architecte Dimitris Pikionis pour le dessin et le réemploi des matériaux trouvés sur place. De longs bancs sont installés permettant de profiter du panorama. Les plantations de l’allée des Eucalyptus et des Pins, ainsi que celles du balcon de Saint-Louis sont complétées.
Un nouveau socle pour la place de l’Unesco
La place de L’Unesco devient un espace cohérent, un socle qui se déploie de la façade de la cathédrale jusqu’à la nouvelle entrée du musée. Un emmarchement intégrant une rampe permet de gérer les différences de niveaux. Le reste de la place est généreusement plantée, dans la continuité des plantations de la colline. Sous cette nouvelle canopée, la dépose des taxis et des bus est organisée en contrebas du nouveau bâtiment d’accueil.
Musée national de Carthage
MDP Michel Desvigne Paysagiste
Bernard Tschumi Architect