L'écoquartier de Fort de Buc

Le Fort de Buc est situé à la limite nord du plateau de Saclay, sur les hauteurs de la commune de Buc, en surplomb de la vallée de la Bièvre. Il s’inscrit dans des dynamiques territoriales bien connues par l’agence. (Plateau de Saclay, Versailles Pion, Étangs Gobert)

Ce Fort, édifié en 1879 et abandonné dans les années 1990, se recouvre d’une épaisse forêt spontanée dont la diversité d’essences en fait un riche réservoir écologique à préserver. À L’articulation entre des géographies et des paysages variés, le site du Fort regroupe au sein de ses 14 hectares une grande variété de situations, due à son riche patrimoine architectural et naturel.

Les programmes d’habitation sont concentrés à l’Est et au nord du site avec un objectif de mixité urbaine[s3]. Le nouveau quartier de Buc propose des constructions de faibles hauteurs, des cheminements hiérarchisés et séparés (piétons, vélos, véhicules motorisés), des places et des espaces publics ouverts aux habitants, des commerces de proximité et des petits équipements.

Le site appelle une écriture élémentaire, rustique avec une palette de matériaux sobre, cohérente, favorisant les revêtements facilement réparables ou remplaçables. Les deux places urbaines du quartier sont traitées en pavés joints enherbés. Les cheminements ont un impact minimum sur le patrimoine arboré et le sol.

Les douves du Fort, pièce patrimoniale importante de cette architecture, sont reconstituées et transformées en promenade. Se développe sur un linéaire d’un kilomètre une promenade paysagère ouverte au public valorisant le patrimoine architectural du fort. Une pelouse nette en pied d’ouvrage permet de mettre en valeur les voûtes existantes.

Le boisement rudéral est sculpté, en jouant sur les densités d’éclaircissement. Les clairières ainsi créées sont reliées entre elles par des cheminements légers, en stabilisé ou en caillebotis. Certains espaces nécessitent plutôt un renforcement du couvert végétal existant. Aux essences présentes viennent s’ajouter des Acer, Corylus, Tilia ou des Fraxinus, Salix dans les zones plus humides.

Une gestion différenciée des milieux permet de s’adapter à cette grande variété de situations. La vallée de la Bièvre et ses coteaux boisés offrent une belle opportunité de continuités écologiques.