Nous avons imaginé le parc du prestigieux campus d’East Hanover comme une succession de petits îlots boisés. La ville de Stockholm et son archipel ont servi de support à notre réflexion. La principale contrainte de ce projet résidait dans sa longue période de réalisation.

Le choix de l’archipel comme figure de développement permet de prendre en compte cet impératif. Des nœuds d’intensité sont progressivement créés, ils accompagnent la transformation du site dans le temps. Ce système met en scène le paysage de façon théâtrale ou picturale. Les situations sont multiples et le promeneur découvre constamment de nouveaux espaces, de nouveaux horizons, de nouvelles directions.

Notre position réinterroge la démarche classique de projet. Nous concevons celui-ci comme l’accumulation d’une pluralité d’actions très précises et très localisées. Chacune est vouée à développer immédiatement de nouveaux usages ou à faciliter ceux qui existent déjà. Il ne s’agit pas ici de préfiguration, ni d’un phasage opérationnel. Ces projets « pionniers » suivent une même logique pour contribuer à chaque étape à la création d’un paysage unitaire à grande échelle : un archipel de forêts, de bosquets et de jardins.