La mise en œuvre des premiers espaces publics du quartier de l’Ecole Polytechnique commence. En particulier les principaux boulevards et accès qui déterminent la bande centrale du quartier.

Des prototypes sont nécessaires pour les choix et validations des matériaux, des différents éléments constitutifs des voiries : bordures, traversées de chaussées, protections diverses, modes de récolte des eaux de pluie, plantation d’alignements, mobiliers, signalétiques, éclairage. Pour être significatifs, ces prototypes doivent avoir une taille importante. Ils sont l’occasion d’expérimenter d’autres composants, notamment des structures végétales, des composants qu’on ne connait pas encore qui pourraient concerner l’ensemble des espaces publics du plateau, comme par exemple le système de parcs. L’idée est de saisir cette opportunité pour faire de ces expérimentations une sorte de lieu. Lieu de démonstration pour tous les composants, à destination de tous les décideurs et acteurs de ces quartiers. La notion de jardin des essais est ainsi rapidement apparue. Ce lieu est susceptible d’accueillir des événements relevant de la communication autour du projet. On envisage la construction d’une petite halle capable d’accueillir événements et expositions.

L’une des contraintes est de trouver un terrain qui n’hypothèque pas les constructions à venir, et dont le sol soit déjà maitrisé par l’Etablissement Public. Assez naturellement la future place de la gare du métro est apparue comme le site approprié. Cet emplacement situé aujourd’hui à proximité de la circulation principale du quartier école polytechnique, est particulièrement visible et accessible. Nous avons souhaité en faire un signal fort, une préfiguration des éléments du paysage du futur campus.

Il s’agit nécessaire d’un lieu à l’architecture simple, lisible, justement parce que se pose la question de sa présence à la fois dans un grand territoire de chantier et dans un grand territoire agricole. Ce lieu évolue et se transforme à rythme régulier. Par nécessité d’abord, car il s’agit d’une pépinière dont les arbres doivent donc être fréquemment transplantés, et dont les végétaux vont être utilisés au fur et à mesure de la constitution des espaces publics. Mais aussi parce que les investissements sont progressifs en termes de construction.

Dans son évolution, cet espace sera donc recomposé au fur et à mesure de la construction des bâtiments environnant. S’ajoute à la rotation des cultures, une recomposition permanente en fonction de la livraison des bâtiments alentour. A terme, ce jardin fait place au parvis du métro. L’ensemble de ses composants aura migré, sauf potentiellement un certain nombre de végétaux devenus pérennes.