L’aménagement du campus-urbain situé au sud du plateau de Saclay, s’appuie sur un  véritable système de parcs dont le rôle est fondamental.

Le choix de la densité bâtie a permis de libérer, au sein du campus, près de 180 ha pour la constitution d’un paysage composite situé le long des espaces agricoles et naturels protégés du plateau. Coté Quartier de l’Ecole polytechnique, cette lisière épaisse s’enrichit jusqu’à devenir un parc naturaliste de 90 ha, le lieu où se rejoue la réconciliation de deux mondes que l’on a longtemps opposé : la ville et la campagne.

La combinaison de l’écologie et de l’ingénierie est essentielle à la constitution de ce paysage intermédiaire. Il existe en effet une économie liée à une ingénierie écologique au service de la ville. La stratégie globale de gestion des eaux, des sols et des déchets, la mise en œuvre des mesures écologiques compensatoires suscitées par la réalisation des nouveaux quartiers, le rétablissement des continuités des trames vertes et bleues en sont les principaux leviers.

Le paysage donne une cohérence physique à ces nécessités, au profit de l’invention d’un espace public à la juste échelle. De grands bassins liés au fonctionnement du quartier sont rassemblés en une succession de pièces d’eau, complétant, étendant le lac actuel et intégrant des habitats pour la faune et la flore. Certaines berges sensibles, certains boisements dédiés aux espèces protégées resteront inaccessibles. D’autres seront créés pour y installer des clairières propices aux pique-niques, aux terrains de sports, tandis que de nouveaux cheminements piétons / cycles relieront le campus à son territoire environnant.

Le parc naturaliste accueille à la fois des services écologiques mutualisés, et des lieux de pratiques, d’activités et d’échanges. Seul ce double enjeu permet la réalisation d’un vaste parc ouvert au public que ni le campus, ni l’agriculture n’auraient autorisé, ni financé.